Marvejols Mende, une course qui a bercé mon adolescence lorsque je voyais mon père s'y préparer. Je réalise aujourd'hui le nombre de marches d'escalier, de monts et de terrils qu'il aura du gravir lors de ses préparations pour parvenir à boucler ce parcours mythique avec autant de rapidité.
Cette compétition est originale et ce à plusieurs égards.
Tout d'abord son histoire, c'est Jean Claude Moulin en 1969, fervent défenseur de la course sur route qui fut à l'origine de sa création. Quel chemin parcouru depuis : Ils partirent 153 le 22 juillet 1973, désormais ils sont parfois plus de 5000 coureurs à se lancer sur les routes pittoresques de Lozère et revenir chaque année fouler le même sol que les plus grands champions internationaux.
En effet, la seconde particularité de l'épreuve réside dans sa capacité a rassembler une pléiade d'athlètes de niveau national et international. Pour exemple, Dominique Chauvelier, 5 fois champion, est devenu le recordman en nombre de victoires sur la distance. Également, depuis 1978 on constate la participation grandissante de jeunes athlètes africains venant chaque année tenter de battre le record établi.
Il faut également savoir que cette course inaugurait à l'époque de son lancement le terme de "Semi Marathon" car la distance de l'épreuve (22,400 km), proche de la moitié d'un marathon, lui fit acquérir cette terminaison qui sera ensuite repris par un grand nombre d'autres courses. L'anecdote méritait bien d'être soulignée ici.
Mais qu'est ce que courir Marvejols Mende en 2013?
C'est avant tout le plaisir d'apprécier les paysages reculés du Languedoc Roussillon, ses rivières, ses anciennes bâtisses, son côté simple et paisible.
C'est aussi se lancer dans une course folle alternant ascensions de 5/6 km chacune en direction de cols et descentes à 12%, la satisfaction de finir une course plutôt inhabituelle.
Enfin c'est la convivialité, les encouragements sur la route des locaux, des touristes de 2 à 99 ans d'autant plus lorsque l'on est déguisés en César et Farah la gladiatrice :-) Cela nous aura valu un petit passage sur le podium, occasion rêvée de faire parler de la Running Mouchinoise!
Pour ce qui est de mon ressenti de course, je dirais que le don de soi est inéluctable, ici on sert les dents, on avance de la meilleure foulée possible avec forcément des variations d'allure mais toujours - toujours en courant. Une chose est sûre, si par bonheur je me retrouvais non loin de ces contrées le 3e week end de juillet 2014, je signe à nouveau pour la 42e l'édition!
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